La plume: Anthony Phelps, figure iconique de la littérature haïtienne, a rendu l’âme dans la nuit du 10 au 11 mars 2025 à l’âge de 96 ans.
Écrivain, poète, romancier, dramaturge, nouvelliste, diseur, militant politique, Anthony Phelps, né en août 1928, fut membre de “Haïti Littéraire” aux côtés de Réné Philoctète, Serge Legagneur et Roland Morisseau…
Son militantisme lui coûta l’exil. Et même exilé, il continua sa longue marche de poète. Il fit rentrer clandestinement des disques de son poème sur le territoire haïtien, dans l’intention de soulever la conscience générale.
Roland Morisseau, dit que la littérature est le reflet de la société. Ainsi, Anthony Phelps adapta sa plume à la teneur des choses, pour dire, décrire et se mettre en situation.
_Ô mon pays_
_si triste est la saison_
_qu’il est venu le temps de se parler par signe_
Par ces vers, il exprima l’ampleur des choses, la rigueur du moment et toute la force qu’il fallait user, pour oser s’opposer à un régime dictatorial sanguinaire.
Les œuvres d’Anthony Phelps prônèrent la justice sociale, l’amour de la patrie, le collectif, la communauté, le rêve, l’espérance… Et malgré les conditions d’existence particulière de son époque, il nous légua le chant général haïtien : Mon pays que voici.
Anthony n’est pas mort. À travers :
• Mon pays que voici
• Orchidée nègre
• Eclat de silence
• Contrainte de l’inachevée
• Le conditionnel
Il nous laisse sa vision du monde à explorer, partager et à ruminer.
Margelly Danaëv Jean
